2043, Matthieu raconte à son fils Lucas les tribulations de sa bande d’amis, 25 ans plus tôt. Résumé des épisodes précédents : Matthieu et sa colloque Léa rejoignent William, FX et Lorenzo sur les quais […]
Les Copains by Homie
Disparition sur les quais – Episode 4/5
2043, Matthieu raconte à son fils Lucas les tribulations de sa bande d’amis, 25 ans plus tôt. Résumé des épisodes précédents : Matthieu et sa colloque Léa rejoignent William, FX et Lorenzo sur les quais […]
Disparition sur les quais – Episode 3/5
2043, Matthieu raconte à son fils Lucas les tribulations de sa bande d’amis, 25 ans plus tôt. Résumé des épisodes précédents : Matthieu et sa colloque Léa rejoignent William, FX et Lorenzo sur les quais d’Invalides. […]
Disparition sur les quais – Episode 2/5
2043, Matthieu raconte à son fils Lucas les tribulations de sa bande d’amis, 25 ans plus tôt. Résumé de l’épisode précédent : Matthieu et sa colloc’ Léa rejoignent William, FX et Lorenzo (le parrain de Lucas) […]
Disparition sur les quais – Episode 1/5
Juin 2043 Matthieu descend péniblement l’escalier. Il fait chaud. Son t-shirt colle à sa peau mouillée, les murs suintent, le ciel est lourd. « Enculé de Trump », marmonne-t-il, fermant la fenêtre et démarrant la climatisation. Il […]
Aurélia, 26 ans, designer, son monde est la matrice
Aurélia est designer mais aurait aimé être botaniste (ou égyptologue). C’est drôle, car on l’imaginerait très bien avec un chapeau de paille et une blouse blanche, allongée dans un champ de fleurs. Comme Alice sniffant […]
Adrien, 30 ans, startuper, des endroits simples, de l’aventure et une barbe
Adrien a l’accent du sud. Cette sorte d’ondulation mélodieuse qui vous transporte en Provence sitôt que vous fermez les yeux. Surtout quand il fait beau, comme aujourd’hui. Contrairement à beaucoup de provinciaux malheureux sous le ciel parisien, Adrien semble dans son élément, attablé à cette petite terrasse du XVIIème arrondissement.
Marc, 30 ans, startuper, jamais à l’abri d’une rencontre
« Cœur inquiet ne prospère pas. » Ce proverbe antillais semble avoir été écrit pour notre ami Marc, enfoncé dans le cuir anthracite d’un vieux canapé. Alors que nous préparons notre matériel (d’une complexité que vous imaginez affolante), le garçon nous fixe d’un œil joueur, comme s’il avait hâte d’en découdre. Ça tombe bien, nous aussi. Le micro enfin réglé, nous le tendons vers Marc, dont les lèvres se fendent d’un généreux sourire. Nous sommes déjà conquis.
Laura, 22 ans, étudiante en tourisme, déhanchés sur des rythmes latinos
Des franges de lumière pourpre caressent l’ébène du comptoir. Il fait chaud, presque moite. Dans l’atmosphère pétillent des arômes d’huile chauffée et de viande grillée, tandis que des cuisines s’échappe le tintamarre de plateaux qui […]
Thomas, 26 ans, business developer, les copains d’abord
« Si je ne sors pas, c’est que je suis malade », annonce Thomas, les coudes posés sur ses genoux et les mains croisées. Il émane de ses yeux sombres, encastrés avec assurance dans leur orbite, une sorte de vibration qui fait grésiller notre micro. « Il est mal branché », analyse notre homie en réglant le problème. Thomas est ainsi : spontané, meneur et pressé. Ne lui faisons donc pas perdre son temps, et démarrons l’interview !
Robin, 30 ans, chef d’entreprise, dandy du sud
Robin porte des petites bottines noisette, un jean brut à la coupe impeccable, une chemise blanche col français. Sa peau, rasée de près, trahit de récentes vacances au soleil, et ses lunettes de probables escapades shopping dans le Marais. Notre homie est un homme stylé. Mais, derrière cette apparence de dandy (pour la définition, cf. notre carnet de visite sur Oscar Wilde), brûle un regard généreux, aux saveurs méditerranéennes ; un regard habitué aux bonnes tables, aux scènes pop-folk et aux feux de la nuit (et de l’amour ?). Rencontre avec un gars simple qui n’aime pas les filles faciles.
Marianne, 28 ans, responsable business développement, des cappuccinos pour une blonde
Marianne, ses cheveux blonds remontés en chignon, croise et décroise les jambes dans une rythmique horlogère. Peu étonnant pour une Suisse. Encore moins pour une fille Breguet. « J’ai mal au dos », explique-t-elle sans se départir de son sourire. Ce n’est donc pas pour le style. Pourtant, avec ses grands yeux bleus, ses talons de 10 centimètres, son legging en cuir et sa petite veste en tweed, elle serait bien du genre à en faire des tonnes, Marianne. Quand nous apprenons qu’elle vient de Versailles – plutôt drôle avec un tel prénom, non ? –, qu’elle monte à cheval dans un jean de troisième, qu’elle déteste porter des montres et manger du fromage, nous comprenons rapidement que l’adage : « l’habit ne fait pas le moine » sera le fil d’Ariane de notre discussion.
Wiam, 23 ans, étudiante en cinéma, confessions d’une accro des sorties
Nous retrouvons Wiam au Nun’s, un petit bar du XIème arrondissement que la jeune fille a elle-même choisi. « C’est chaleureux. Parfois, il y a des bagarres », raconte-t-elle d’une voix suave, très féminine. « Tu aimes les bagarres, toi ? » « Ce que j’aime, c’est l’aventure, l’élégance du hasard. » Wiam est ainsi : une baroudeuse dans un corps de princesse. Ou l’inverse. « Ça dépend de mon humeur, je peux jouer tous les rôles. » Ce qui tombe bien, puisque notre homie suit des études dans le cinéma. Action !
Daniel, 29 ans, analyste financements immobiliers, ici c’eesssst? Paris !
Entre Daniel et notre micro se dresse l’objet du désir : un Sauvignon à la robe ambrée, distillant dans l’air tamisé ses arômes d’agrumes et de cassis. Cette bouteille, Daniel l’a lui-même choisie. « Je m’y connais un peu. Mais si j’avais le temps, je ferais plus de dégustations. » Avec des si, on mettrait Paris en bouteille ! « Dans ce cas, déclare Daniel, un Cheval Blanc 1947 ! » A l’évocation de la capitale, ses yeux se sont allumés. De beaux yeux bleus, cachés derrière d’épais verres de lunettes. « Paris, c’est chez moi », ajoute-t-il en se touchant le cœur. Petit tour du propriétaire.
Laurine, 26 ans, commerciale, teufeuse éclectique
Assise sur l’arête de sa chaise, prête à s’échapper, Laurine (prénom changé) a la bougeotte. Ses yeux voltigent dans leur orbite, ses genoux tremblotent, les mots sortent en pagaille de son gosier pressé. « Vous êtes trop sérieux ! s’exclame-t-elle soudain, sa chevelure rousse enflammant l’ambiance hydrogénée de notre appartement. Je me croirais en entretien d’embauche ! » Mais c’est un entretien d’embauche, ma petite Laurine ! Tu joues ta place sur le blog d’Homie là ! Nous réajustons notre cravate invisible puis, affublés d’un sourire canaille, démarrons l’interview.
Célia, 31 ans, gérante de magasin, toujours à l’affût des nouveautés
Nous retrouvons Célia dans un petit café, rue Montorgueil. Le soleil caresse d’une lumière dorée le pelage d’un beau soir d’automne. Emmitouflée dans cette douceur indienne, la jeune femme nous sourit. Ses yeux noisette se marient à merveille avec le monde, rouge et orangé. « On n’est pas bien, là ? », demande-t-elle sans se départir de son sourire. Au même instant, un serveur dépose sur notre table trois grands chocolats chauds, nappés de chantilly et de caramel. Les mots de Joe Dassin flottent dans nos cœurs déjà conquis : « On ira, où tu voudras quand tu voudras… »
Carole, 28 ans, auditrice, flâneuse, rêveuse, curieuse
Carole, tapis dans le creux d’un coussin, observe d’un air méfiant le dictaphone. « Il n’est pas méchant. Prends-le si tu veux », dit Marc en lui tendant la bête. La jeune femme ricane nerveusement et avance la main. « Tu vois, il ne mort pas ! » Dehors, une nuée d’oiseaux couvre soudainement le ciel, telle une immense toile de dentelle. Carole tourne ses yeux bleus vers la fenêtre. « J’aimerais bien voler, pour voir Paris du ciel… », murmure-t-elle d’un air rêveur. Espérons que l’interview soit à la hauteur.
Exposition Chtchoukine : imprononçable, interminable, inoubliable
« Tchoutchine », « Koutchine », « Chouchine », « Chtounkine », « Chout… » Marc, qui tente de prononcer le nom du collectionneur depuis que nous sommes sortis du métro, se tait brusquement : au pied de la Fondation Louis Vuitton, dont les volutes multicolores se déploient dans un ciel d’acier, claquent, tournoient, voltigent, s’impatientent les manteaux de centaines de visiteurs, massés en deux files interminables. Je dégaine mes billets « premium » et m’avance vers une jeune fille, visiblement en charge de l’organisation. Son regard se voile d’une hésitation suspecte. « C’est cette file-là », finit-il par dire en levant la main vers le flot de visiteurs. Je reste bête. « Tout au bout, là-bas ? » « Oui, oui. »
Into the (Oscar) Wilde
Pourquoi une exposition sur un écrivain ? La question, d’ordre générale, s’infiltre dans la discussion de notre groupe, réuni devant l’entrée du Petit Palais. « Ce gars, il m’intrigue », avance Marc, admiratif de la façade et de son porche monumental. Moi, ce qui m’intrigue, c’est que Marc soit toujours en retard, et que cela ne semble pas lui poser de problème. « Je ne connais pas du tout ce qu’il a écrit, renchérit Adrien, mais son nom me parle, m’évoque quelque chose, un style de vie. »
Quatrième expo, Second Empire, Première défaite
J’ai découvert le Second Empire à travers les romans de Zola, Adrien à travers les livres d’histoire. Marianne en connaît l’éclectisme artistique, Marc la somptuosité festive. Le Musée d’Orsay, qui flamboie sous un beau soleil d’automne, est pour nous à la croisée des chemins. Des chemins pavés de mots, de dates et de lieux, qui serpentent entre l’imaginaire d’un temps lointain et la réalité de son héritage urbain.
Rembrandt… Lumos !
Après l’exubérance du Grand 8 à la réserve Malakoff, notre petit groupe met le cap sur un pays qui m’est plus familier : le musée Jacquemart-André, pour son exposition Rembrandt Intime. Deux matelots se sont greffés à notre équipage : ma sœur, Laetitia, et son copain Julien. Jeune professeure, ma sœur a la nature curieuse et l’oreille attentive des bonnes spectatrices. Je n’aurai pas de mal à lui faire avaler mes palabres. Julien, dont la sensibilité esthétique s’épanouit davantage devant une bataille de Game of Thrones que devant un Monet, sera plus difficile à charmer. Pari lancé !
Banksy, on ne l’a pas trouvé mais on a aimé
De notre petit groupe, je suis le premier arrivé devant la réserve Malakoff. Comme souvent. J’aime être à l’heure, et j’aime m’imprégner de l’humeur d’un lieu avant le déchaînement de la découverte. Surtout qu’il s’agit de ma première fois ; mon petit carnet rose est encore vierge de notes, et je veux faire bonne impression.