« Tchoutchine », « Koutchine », « Chouchine », « Chtounkine », « Chout… » Marc, qui tente de prononcer le nom du collectionneur depuis que nous sommes sortis du métro, se tait brusquement : au pied de la Fondation Louis Vuitton, dont les volutes multicolores se déploient dans un ciel d’acier, claquent, tournoient, voltigent, s’impatientent les manteaux de centaines de visiteurs, massés en deux files interminables. Je dégaine mes billets « premium » et m’avance vers une jeune fille, visiblement en charge de l’organisation. Son regard se voile d’une hésitation suspecte. « C’est cette file-là », finit-il par dire en levant la main vers le flot de visiteurs. Je reste bête. « Tout au bout, là-bas ? » « Oui, oui. »
